Le Gravel Tour du Mont-Blanc, épreuve unique puisque si difficile qu'elle n'a eu lieu qu'une seule fois. Début Septembre 2022, nous étions au départ à Megève.
Cette course est l'idée du local Nicolas Roux, multiple vainqueur de l'étape du Tour amateur et résident ambassadeur de la commune de Megève. Nicolas constate que le Gravel prend son envol et que la course aux épreuves les plus difficiles possible bat son plein. Il décide d'organiser avec Red Bull la GTMB. Une épreuve de Gravel qui consiste à faire le Tour du Mont-Blanc, le plus rapidement possible. La trace reprend largement les sentiers du mythique UTMB, reconnu comme l'un des Trails les plus difficile au monde.
Ce n'est pas peu dire que la GTMB est une épreuve solide.
Au départ, nous sommes aux côtés d'un certains Christoph Sauser, ancien champion du monde de VTT XCO. La coure part de Megève directement dans le massif des Saisies. Il fait nuit noire et il pleut. Les premiers pourcentages sont directement au delà des 12%, de quoi nous mettre en jambes. Nous voyons en contrebas les petites cabanes des Alpages qui se réveillent pour traire les vaches. L'image est superbe.
Passé les Saisies, nous traversons le Beaufortain - Pays du grand François d'Haene, légende du l'Ultra Trail - puis redescendre vers le pied du col du Cormet de Roselend. La montée se fait sur la route et nous arrivons peu avant le sommet au célèbre Lac entouré de ses pics et retenu par son barrage.
Passé le sommet du Cormet de Roselend, nous descendons seulement les premiers kilomètres pour tourné au Crêt Baudin et emprunter la route des Chapieux... Qui est non seulement très étroite, elle devient aussi très vite difficile et gravel. C'est une impasse. Nous arrivons au bout du chemin qui mène à une petite maisonnette en pierre. Passé cette endroit, nous attaquons la montée du col du Rougier, pédestre. L'intégralité de cette montée se passe en portage. Le sommet marque la frontière avec l'Italie.
La descente est très technique passé le sommet. Puis nous arrivons sur ce qui ressemble à une ancienne route coloniale totalement détruite. Bien que le sentier soit large, ce ne sont que des grosses pierres et avec nos pneus de 45mm (maximum autorisé par l'organisation) nous font souffrir.
Nous arrivons à Courmayeur. Pas le temps de s'arrêter, nous repartons directement vers le grand col Ferret et rebelote, nous partons pour plus de 2h de portage du vélo. Nous sommes sur les traces du Tour du Mont-Blanc pédestre. Il y a beaucoup de monde, la vue est superbe mais le terrain particulièrement difficile.
Reconnaissons le, cette trace n'est absolument pas gravel, c'est plutôt VTT très engagé voire du Trail pour une bonne partie de la trace.
La descente du Grand col Ferret est un bijou des Alpes. Cela ressemble à une piste en station, il y a des prises pour les appuis en virage et le revêtement est une terre battue qui offre un super grip. C'est le moment fort de ce GTMB. Un pur kiff.
Nous sommes en Suisse désormais, les paysages sont très différents ici. Tout est plus vert, il y a beaucoup de végétation ce qui contraste avec le côté Italien qui était bien plus aride.
La partie Suisse est roulante, il n'y a pas de difficulté majeure ici ci ce n'est une remontée qui longe un funiculaire. Ici encore nous sommes en portage complet sur l'ensemble de la montée...
De retour en France par Vallorcine, ici nous avons un faux plats qui longe la voie de chemin de fer en version off-road et qui nous mène jusqu'à Chamonix.
Passé Chamonix, nous retrouvons une partie d'Enfer. Nous dérivons de la route aux Houches pour remonter une piste de ski... C'est reparti pour une phase de poussée. Il fait nuit noire désormais.
C'était ici la dernière difficulté. Nous traversons la forêt pour revenir par les hauteurs de Megève et finir sur une belle descente VTT.
Extra-ordinaire, nous venons de faire le Tour du Mont-Blanc, sur notre Gravel Open Wi.De chaussé de pneus de 45mm et ce en moins de 16heures. Moment de vie d'exception.
